Enseignement supérieur dans les pays de l’OCDE : le rapport data.

Le Figaro, nikolpetr_123RF

De quoi on parle ?

D’après un sondage récent d’Ipsos couvrant 30 pays, 33 % des habitants en moyenne estiment que la qualité de leur système éducatif est satisfaisante et 38% pensent qu’elle est de mauvaise qualité. Bien qu’il soit difficile de mesurer précisément la qualité de l’éducation à travers les pays de l’OCDE, les données révèlent certaines tendances importantes.

Quels sont les taux d’obtention de diplômes du supérieur selon les pays ?

Les taux d’obtention d’un diplôme supérieur varient considérablement au sein des pays de l’OCDE, reflétant des réalités économiques et éducatives diverses. En 2019, l’Espagne affichait un taux impressionnant de 53,6 %, suivie de la Turquie (48,9 %) et de la Lituanie (48,9 %), indiquant une forte proportion de diplômés du supérieur. À l’inverse, les taux sont plus faibles en Hongrie (23,2 %) et en République slovaque (27,6 %). La moyenne OCDE s’élève à 38,2 %, avec des pays comme la Finlande (37,5 %) et le Royaume-Uni (42,7 %) présentant des taux relativement proches de cette valeur.


Deuxième cycle du supérieur (masters et équivalents)

Les femmes, bien que plus diplômées que les hommes, n’obtiennent pas pour autant les mêmes opportunités professionnelles. Des obstacles liés au genre les empêchent souvent d'accéder aux postes de cadres et de percevoir des salaires équivalents, même dans des conditions économiques favorables. Cette ségrégation professionnelle demeure, montrant que les avancées académiques ne garantissent pas une réelle égalité sur le marché du travail.

Source : OCDE, 2020. 


L’obtention d’un doctorat, plus qu’une chance, un privilège rare.

Source : OCDE, 2020.

En 2019, dans les pays de l’OCDE, 0,69 % des femmes obtenaient un doctorat en moyenne, un taux légèrement supérieur à celui des hommes (0,68 %). L’Allemagne et le Royaume-Uni se distinguent avec les meilleurs taux de diplômation pour les deux sexes.


Nombre d’élèves par enseignant

Le ratio élèves-enseignant correspond au nombre total d’élèves inscrits à temps plein dans le supérieur, divisé par le nombre total d’enseignants également à temps plein pour ce même niveau. Ce calcul inclut les enseignants en classe, les enseignants en éducation spécialisée, ainsi que ceux intervenant auprès des élèves en petits groupes, en salle de ressources ou hors classe ordinaire. Les aides-enseignants et autres personnels paraprofessionnels ne sont pas inclus dans ce calcul.

En 2020, la moyenne des pays de l’OCDE s’établissait à :

Source : OCDE, 2020.


Quels sont les pays qui consacrent les dépenses publiques les plus élevées par élève dans l'enseignement supérieur ?

Source : OCDE, Eurostat, 2017. 


Quels pays ont les dépenses d’éducation les plus importantes en pourcentage de leur PIB ?

Source : OCDE, 2020. 


Variation des dépenses

Entre 2012 et 2019, seuls 3 pays ont vu leurs dépenses totales relatives aux établissements d’éducation par étudiant baisser. Le Mexique, la Grèce et la Finlande ont respectivement vu leurs dépenses par étudiant baisser de 0.52%, 0.39% et 0.27%.

À l’inverse, les pays ayant le plus augmenté leurs dépenses par étudiant sur cette période sont la Hongrie, la Tchéquie et l’Islande.

Source : OCDE, 2019


Pour finir.

L’accès à l’enseignement supérieur reste très inégal selon les pays. Autrefois, la sélection sociale se faisait principalement entre les élèves accédant au baccalauréat et ceux orientés vers des formations courtes dès le collège. Aujourd’hui, elle se joue parmi les bacheliers eux-mêmes, qui n’ont ni les mêmes opportunités d’accès, ni les mêmes choix de filières, ni les mêmes chances de réussite. Bien que ces statistiques offrent un aperçu des dynamiques en jeu, il est essentiel de prendre en compte des variables telles que le nombre d’étudiants par pays ou le niveau de financement privé pour établir des conclusions solides sur l’état des systèmes d’éducation supérieure dans l’OCDE.

Jules Tastet

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